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Tester les savons

Comme je le précisais dans mon premier article , à partir du moment où le savon est coulé dans un moule, il faut 4 semaines minimum pour faire sécher le savon et surtout que la soude ait fini de disparaître lors de la réaction chimique de la saponification à froid ( pour les curieux un petit lien Wikipédia ).

Tester et connaitre les besoins

Une fois cette cure terminée, il faudra tester les savons sur soi et des volontaires.

Dans mon métier, Product Manager (Responsable Produit), il faut constamment demander l’avis des utilisateurs sur le logiciel développé pour s’assurer qu’il répond au besoin et surtout comprendre les habitudes des utilisateurs afin d’améliorer le produit.

Ainsi, je décide de faire tester mes savons par ma famille et amis. J’ai aussi besoin d’en savoir un peu plus sur leur habitude, je mets à disposition via les réseaux sociaux un questionnaire pour recueillir leur habitudes et s’ils souhaitent tester mes savons. Voici le formulaire si vous souhaitez m’aider : https://bit.ly/2YO9DsS

Le protocole de test

Afin que je puisse analyser les tests, je prépare un protocole pour les testeurs dont je vous révèle les détails ci-dessous.

J’ai relevé plusieurs points importants pour les utilisateurs de savons qui sont:

  • Le niveau d’hydratation : Le savon ne doit surtout pas assécher la peau ainsi, après la douche ou le bain, on ne doit pas avoir de sensation de tiraillement. Un bon savon hydratant doit laisser l’impression d’une couche de protection (mais pas trop, ce n’est pas de la crème hydratante)
  • Le niveau de mousse: Nous sommes habitués au gel douche moussant à souhait et beaucoup de personnes considèrent que si ça mousse pas alors ça lave pas.
  • L’odeur: Alors là ça va dépendre des personnes et ça va être mon mal de crâne pour réaliser des savons naturels car à part les huiles essentielles et les macérâts huileux, il n’y a rien d’autres et il va falloir résister aux fragrances…. Ce critère va surtout permettre de savoir si le savon laisse une « bonne » odeur sur la peau.
  • La facilité de rinçage: Le savon ne doit pas trop coller à la peau, un passage de poire de douche doit suffir à le faire partir.
  • Le pouvoir lavant: C’est la base d’un savon, si on se lave c’est pour être propre non?
  • Le nombre d’utilisation : Cela me permettra de savoir si le savon est « rentable » pour l’utilisateur.

« Faire tester les savons? Tu devrais les vendre »

J’ai déjà eu cette question à plusieurs reprises et pour le moment je m’amuse à faire des savons et ça me fait plaisir de les offrir à mon entourage et en plus ça va m’aider à améliorer les recettes selon les retours. Si jamais je devais les vendre, ça sera dans un avenir lointain (ou pas, on verra).

De plus avant de vendre un premier savon, il faut respecter pleins de règles de cosmétiques (normé par l’Union Européenne).
Voici la liste non exhaustive des règles:

  • Créer son entreprise et s’inscrire en tant qu’artisan
  • Faire tester ses recettes par un toxicologue agrée (environ 200 € par recette) et après ne faut pas y déroger.
  • Déclarer les recettes de ses savons auprès du portail européen CPNP ( Cosmetic Product Notification Portal)
  • Déclarer sur l’honneur ne pas tester ses produits sur les animaux
  • Se déclarer auprès de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament avant de vendre le premier savon.

« Ok mais là, on les teste quand tes savons? »

Je viens de tester 3 de mes savons et j’en ferai un article de blog à chaque fois.

Je vais envoyer aux testeurs un second questionnaire pour connaître leur envie de savons et ensuite (selon mes stocks) je les donnerai en main propre ou les enverrai par la Poste.

A bientôt et n’hésitez pas à commenter et partager les articles!

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