Histoire

Avancement dans la démarche de création d’une savonnerie artisanale

Chères lectrices et chers lecteurs, cela fait un bout de temps que je n’ai pas écrit d’article sur le blog. Je vous rassure cela ne veut pas dire que j’arrête ou que j’ai baissé les bras.  Ceux qui me suivent sur Facebook ou Instagram peuvent voir que je continue toujours à faire des savons. D’ailleurs, j’envisage de relancer des tests très bientôt.

Je souhaitais partager avec vous ce que je fais dans l’ombre depuis plusieurs semaines (mois ??).

Afin de créer une savonnerie, je vais vous expliquer les étapes que je suis actuellement.

Avoir des recettes de savons

C’est la base mais je comptais la rappeler car je m’entraîne à refaire mes savons et il faut savoir que les recettes plaisent. Pour cela je remercie grandement mes testeurs car sans vos avis, positifs comme négatifs, je n’aurai pas pu améliorer et choisir mes bonnes recettes.

Choisir des partenaires 

Toxicologue

Pour vendre des savons, il faut valider les recettes par un toxicologue et tenir un Dossier d’information produit (DIP) et son rapport de sécurité à jour. Je suis en train de choisir le bon partenaire pour cette partie. Il faut savoir que pour valider une recette de savon, il faut compter entre 200 à 400 euros la recette.

Grossistes

Pour fabriquer des savons, il faut des matières premières (huiles végétales notamment). Hors par rapport aux contraintes légales, si je change de fournisseur pour un ingrédient, il faut repartir en validation de recette. Je dois donc le choisir avec grand soin. Pour le moment, je cible deux grossistes français d’huiles végétales et d’huiles essentielles. Je vais faire mon choix d’ici mi-mai.

Partenaires locaux

C’est la partie la moins facile ! Si je veux vendre mes savons à des tarifs raisonnables et qui respectent mes valeurs, je vais devoir soit revoir certains tarifs ou trouver des fournisseurs moins chers.

Juste pour vous donner un exemple, dans un de mes savons j’utilise de l’huile essentielle de menthe poivrée, bio bien sûr. Si je compare des fournisseurs, les tarifs vont du simple au triple. La différence vient du fait que la moins chère vient d’Inde et la plus chère de France. Je vais donc choisir celle venant de France car c’est local et bio. Par contre, pour certaines huiles comme le Ricin ou le Coco qui sont top pour la peau et pour bien nous laver, je veillerai à ce qu’elle soit bio et éco-responsable envers la population car malheureusement ça ne pousse pas chez nous.

Partenaires pour le zéro déchets

Par contre pour la démarche zéro déchet, c’est encore plus complexe. Les fournisseurs livrent en conteneurs plastiques (et je ne vois pas d’autres solutions actuellement, il vaut mieux un conteneur de 25kg en plastique que 25 pots en plastique d’un kg non ?).  

Pour contrebalancer, je compte utiliser du marc de café bio dans un savon exfoliant et je compte utiliser une bière bio Zéro Déchet d’une petite brasserie du Val d’oise (des voisins 😊 ) , Terrabière (https://www.brasserie-terrabiere.com) . Le principe de cette bière est de récupérer du pain bio d’une coopérative val d’oisienne (https://patibio.com/) . Pour le moment, rien n’est fait mais j’adorerai pouvoir lancer ce savon à la bière zéro déchet à 1000% en phase avec mes valeurs 😊.

Construire son labo

On ne peut pas vendre ses savons faits dans notre cuisine, il faut un espace dédié et réservé pour leur production.

J’ai de la chance d’avoir un sous-sol quasi-total chez moi et je vais donc créer (cet été si tout va bien) mon labo dans ce sous-sol. En gros, ça sera une sorte de cuisine où je fabriquerai et stockerai les savons.

Construire une marque et la déposer 

Niveau marketing, c’est important de mettre un nom sur l’entreprise et sur ses produits, il ne faut pas négliger cette étape.

C’est l’étape qui est quasi-prête, j’ai de la chance d’avoir une sœur talentueuse et elle m’a créé mon logo. Je communiquerai très bientôt dessus.

Allez déclarer sur l’INPI le nom de la marque et choisir les produits protégés.

Trouver des financements

A sortir pour le lancement

Voici une liste actuelles de la trésorerie pour lancer la savonnerie :

  • Créer le laboratoire : Entre 1000 à 1200 euros
  • Faire la première grosse commande : 1000 euros
  • Valider 3 recettes de savons : Entre 1000 à 1200 euros
  • Créer le site d’e-commerce : 300 euros
  • Déposer la marque : 300 euros
  • Achat de matériel : Plaque chauffante, thermomètre, récipient, bois pour créer les moules : 500 euros

Je dois compter une trésorerie de 5000 euros minimale pour compter vendre mes premiers savons.

Lancer une campagne participative 

Je ne souhaite pas passer par des prêts bancaires (si possible) mais plutôt lancer une campagne sur Ulule (proche de mes valeurs) , mais rien de ferme. Pour le moment, je compte faire une campagne avec un objectif de 3500 euros et avec des lots compensatoires qui comprendront des savons et des bons de réduction. D’ailleurs n’hésitez à mettre un commentaire, si vous avez des remarques ou avis sur la questions.

Trouver des moyens de distributions 

Je vais lancer un site d’e-commerce pour vendre principalement mes savons et je suis en train de creuser l’idée de livrer moi-même mes savons un jour par semaine en vélo aux alentours de Soisy-sous-montmorency (Deuil-la-barre, Enghiens-les-bains, Montmorency, Margency, Eaubonne, Ermont, Montmagny, Saint-Gratien).

Je réfléchis pour le moment pour d’éventuels partenariats avec des revendeurs bio mais rien n’est fait.

Créer l’entreprise 

J’ai choisi le statut de microentreprise mais étant futur artisan , je dois passer une formation d’une semaine à la chambre du commerce du Val d’Oise mais le Covid-19 a décidé d’arriver et de nous confiner la semaine où je devais passer cette formation. J’attends la prochaine date.

Avec tout cela, je ne compte pas arrêter de travailler dans mon job principal qui va évoluer en responsabilité dans les mois à venir mais malheureusement qui ne me permet pas de rejoindre l’ensemble de mes valeurs personnelles. J’ai souvent la question, alors si tu te lances tu arrêtes de travailler, je réponds « Non pour le moment, je garde mon travail car ça me plait quand même et je ne me voile pas la face, je suis papa et j’ai des traites à payer pour ma maison , si je quitte mon travail actuel je n’ai pas envie de mettre à mal ma famille ».  

2 commentaires

  • DUFOUR

    Bonjour,

    Merci pour ce partage très intéressant.
    Je souhaiterai également me lancer dans la création d’une savonnerie artisanale.
    Je suis passionnée.
    Pour le choix du toxicologue ? auprès de quel organisme vous êtes vous rapproché?
    Je vous souhaite de la réussite dans ce projet ambitieux, et passionnant.
    Bien à vous
    C DUFOUR

    • Jérémy

      Bonjour Corinne,
      Je vous souhaites aussi bon courage et beaucoup de réussite de votre côté pour votre projet.

      De mon côté, après plusieurs contacts de toxicologues, je suis parti avec ADEPRO car le courant est bien passé avec la personne en charge. Par contre, ils sont un peu long il faut compter facilement 2 bons mois (voir 3) à partir du moment où vous déposer la recette avant de pouvoir vendre un morceau de savon. Le meilleur conseil à vous donner est d’en contacter plusieurs et faire attention s’ils rédigent bien le DIP en entier (vous aurez toujours des éléments à apporter de votre côté comme des attestations sur l’honneur de non test des produits sur les animaux ou la fiche technique de votre savon).

      N’hésitez pas à me donner des nouvelles et si ce n’est déjà pas le cas suivez moi sur Facebook (https://www.facebook.com/bubblesforearth) et/ou instagram (https://www.instagram.com/savonnerie_bubblesforearth/ ).
      Jérémy

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